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Nouvelle vague de perquisitions et de gardes à vue à Bure : inadmissible

 

Le CEDRA et l’EODRA, principaux organisateurs du 16 juin 2018 à Bar-le-Duc contre la poubelle nucléaire, condamnent fermement les perquisitions en cours aux domiciles de plusieurs opposant-es au projet Cigéo ainsi qu’à la Maison de Résistance. A cette heure, au moins 10 lieux de vie de militant-es ont été perquisitionnés, et une cinquantaine de gendarmes sont présents devant la Maison de Résistance, évacuant avec contrôles d’identité et photos des personnes qui s’y trouvaient. 7 camarades sont en garde à vue.

 

 

 

Nous considérons que ce n’est absolument pas un hasard si cette nouvelle vague de répression intervient quelques jours après notre mobilisation où plus de 3000 personnes sont venues de toute la France. Ce n’est pas un hasard non plus si ces perquisitions massives se déroulent pendant une semaine d’action à la Maison de Résistance, où de nombreux-ses militant-es anti-cigéo s’étaient retrouvé-es suite au 16 juin. C’est une réponse profondément politique : il s'agit pour l'Etat de briser toute dynamique de contestation et casser le rapport de force.

 

 

 

Sous l’habillage de la judiciarisation de la lutte, une stratégie éminemment politique est mise en place par un gouvernement qui préfère museler et enfermer les gens plutôt que d’avouer l’échec cuisant du projet Cigéo. L’habillage démocratique qui l’entoure va de pair avec cette spirale répressive qui se déploie autour de celles et ceux qui dénoncent farouchement ce projet imposé.

 

 

 

Et après cela, on vient nous parler de débat public.

 

Avec des pratiques aussi disproportionnées et détestables, violentes et méprisantes, les pouvoirs publics viennent de fermer la porte à toute forme de rencontre ou de débat entre eux et les opposants.

 

 

 

Au contraire, en réprimant celles et ceux qui luttent, l’Etat déroule une fois de plus le tapis rouge à notre colère. Cette troisième perquisition de grande ampleur confirme la dérive autoritaire de l’Etat.

 

 

 

Face à cette oppression, nous réaffirmons notre détermination à lutter ensemble et appelons à des rassemblements devant les préfectures à 18H pour soutenir nos ami-es et dénoncer partout le vrai visage de ce gouvernement qui ne tolère aucune opposition à sa politique. Nous appelons les comités de soutien à exprimer à leurs manières leur solidarité vis-à-vis de cette nouvelle tentative d’asphyxie.